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Import/Export : l’Algérie en défi de réduire sa facture d’importation de 10 milliards de dollars

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Réduire la facture globale d’importation de 10 milliards de dollars à l’horizon 2019, est l’ultime but à atteindre à travers le programme tracé par les pouvoirs publics depuis la dégringolade des prix du baril.  Un programme qui englobe des actions chirurgicales autant dans le domaine juridique, bancaire ou à base de seuil d plafonnement pour certain produits. En dépit de quelques constats négatifs, il n’en demeure pas moins que pour les premiers six de l’année en cours, le pari semble avoir été tenu avec succès. Et pour cause, durant cette période, la facture d’importation a baissé à hauteur de 23,51 milliards de dollars, soit plus de 14% de recul par rapport à la même période l’année passée. Des chiffres qui se passent de tout discours, à l’image de la facture d’importation des véhicules qui a baissé de plus 2,1 milliards de dollars, suivie de celle du lait avec un milliards de dollars.

Bien que les résultats de cette stratégie soient probants, les effets et les impacts collatéraux demeurent de taille. Le plus important est sans conteste le recul des revenus fiscaux hors hydrocarbures, qui ont plongé la balance commerciale à un niveau avoisinant les 11,93 milliards de dollars, contre 9,43 pour l’année 2015. Et ce âpres avoir réglé une facture d’importation de l’ordre de  27,07 milliards de dollars, contre une facture d’exportation ne dépassant pas les   15,14 milliards de dollars, ce qui nous amène à une couverture de l’import/export de l’ordre de 56%, contre 70 % en 2015.

Dans ce sens, les pouvoirs publics ont soutenu et appliqué une batterie de mesures et de médication depuis le début de cette année, autant économiques que commerciales. Elles se traduisent par l’instauration d’une stratégie de régulation de l’activité, introduite par les licences d’importation qui ont concerné en premier l’importation des vehicules, du ciment, de l’agroalimentaire et du bétail, et peuvent selon certains avis, s’étendre à une liste de produits plus large. Sur ce sillage, et pour maintenir un équilibre correct entre les importations et les exportations, il est indispensable de faire baisser la facture des importations au niveau de 42 milliards de dollars. Et ce après qu’elle fut arrêtée à 58,580 milliards de dollars en 2014, et 51,702 milliards de dollars en 2015.

Se basant su les données suscitées, il est attendu de constater une tendance baissière à hauteur de  l’ordre de 4,7 milliards de dollars sur l’importation des marchandises en 2016, soit de 21,7 milliards de dollars, elle passera à 47 milliards de dollars. Selon les données, ce premier impact sera suivi grâce à la pression imposée  sur les transactions d’importation, d’un recul de l’ordre de 1,400 milliards de dollars en 2017, soit une facture de 45.6 milliards de dollars. Sur cette élan , il est attendu une facture de 44,2 milliards de dollars de dollars en 2018, pour se stabiliser à 42 milliards de dollars en 2019, soit une baise de 9,7 milliards de dollars en quatre ans.

 En somme,  devant des constats conjoncturels qui peuvent donner l’impression d’un statut quo, les chiffres qui ont précédé attestent d’une avancée indiscutable en matière de régulation et de redressement de l’équilibre budgétaire. Il va sans dire, que ces impacts interviennent foncièrement dans le maintien et la préservation de nos réserves de changes, qui jusque la, ont servi a couvrir les failles béantes, résultantes  d’une gestion économiques basée sur la rente petroliere, et ce à coup de 20 milliards de dollars annuellement. Un montant important et certainement en besoin d’être transformé en force d’investissement.

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