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L’IANOR, ALGERAC, l’ONML et l’INAPI seront regroupés au sein d’un Guichet Unique : La politique nationale de la qualité sera revue

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Le ministre de l’Industrie et des Mines a annoncé, mardi, la révision de la Politique nationale de la qualité pour la mettre en adéquation avec les enjeux qui attendent le futur industriel de l’Algérie.
Intervenant en marge de la cérémonie d’attribution du prix algérien de la qualité, Abdeslam Bouchouareb a annoncé qu’il ira, dans quelques jours, défendre devant le Parlement la nouvelle loi sur la normalisation. « Ce sera un moment important parce qu’il s’agit d’un texte préfigurant l’ensemble de notre politique nationale de la qualité » a-t-il indiqué. C’est une révision que le département de l’industrie a voulu profonde et qui permettra l’introduction des référentiels de certification et du marquage ainsi que l’ouverture de la certification à des organismes autres que l’IANOR. « Cela permettra sans doute de protéger davantage le consommateur et l’économie nationale en se basant sur des règles universellement admises à travers l’évaluation de la conformité avec plus d’ordre dans les circuits de production et de distribution » a soutenue M. Bouchouareb, estimant par ailleurs que les aides financières destinées à l’entreprise seront plus efficientes à la faveur de l’unification des fonds décidés dans la loi des finances 2015.

Le ministre a également, annoncé la mise en œuvre d’un Programme Nationale de la Qualité en direction des entreprises avec notamment un appui concret de l’Etat à la certification des entreprises, à la certification et la labellisation des produits ainsi qu’un encouragement des entreprises à l’application des normes produites par l’IANOR. La troisième dimension de la vision du ministère de l’Industrie concerne la mise à niveau des organismes nationaux en charge de la qualité elle–même, (IANOR, ALGERAC, ONML, INAPI) qui seront regroupés au sein d’un Guichet Unique, la Maison de la Qualité. « Nous accélérons l’établissement de normes pour faire barrage aux produits au rabais qui menacent la santé des consommateurs et la sécurité des utilisateurs avec l’objectif primordial de faire converger ces normes vers les standards internationaux pour faciliter l’exportation des produits algériens » a ajouté le ministre. M. Bouchouareb a évoqué l’exemple des exportateurs de dattes qui n’arrivent à placer leurs produits sur le marché européen, « parce qu’un pays voisin a établi des normes ».

Le prix algérien de la qualité décerné aux entreprises Infrarail et Venus

Sur 31 entreprises candidates, exceptionnellement cette année, le prix algérien de la qualité (PAQ 2015) est attribué à deux entreprises : INFRARAIL et VENUS/SAPECO. Le Prix spécial du jury a été décerné à la Société de Gestion des Services Aéroportuaires d’Alger. Le président du jury, Ahmed Tibaoui, directeur général du World Trade Center Algeria, rappelle que le PAQ a été institué par un texte réglementaire datant de 2002 et en 2003, SAIDAL a été la première entreprise à bénéficier de ce prix. Ensuite plusieurs entreprises distinguées, entre autres SCIMAT, BCR, ENASEL, ALRIM, TRANSMEX, PORT DE BEJAIA, ENAP, CONDOR, CERAMIQUE DE GHAZAOUET, ENIEM et enfin l’année dernière KNAUF.

Le jury a plaidé pour l’amélioration du dispositif d’attribution du prix. Il a recommandé, entre autres, la révision du décret exécutif 02-05 notamment pour instituer un prix destiné aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux très petites entreprises (TPE) et revoir les avantages octroyés. Il suggère de prévoir une passerelle formalisée entre le prix algérien de la qualité et le programme national de mise à niveau avec la participation de l’Agence Nationale de Développement de la PME (Andpme). Il a demandé la protection de la valeur immatérielle du prix algérien de la qualité en déposant une demande d’enregistrement en tant que marque collective auprès de l’Inapi.

Le ministre s’est engagé à prendre en charge les recommandations du jury, dès l’année prochaine. M. Bouchouareb a indiqué, que lors de ses différents déplacements à l’intérieur du pays il a constaté des entreprises qui se battent, dans la discrétion, pour arracher leur place sur le marché algérien et à l’extérieur. « Dans notre pays nous avons cultivé une relation coupable avec la richesse. Les gens préfèrent se cacher. Le moment est venu de mettre en avant tous ceux qui créent la richesse » a-t-il soutenu.

Malek Rebahi

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