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A l’occasion d’un Congrès sur la prévention des risques professionnels : La Cnas planche sur l’épineuse question des accidents de travail

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La caisse nationale des assurances sociales (CNAS) en collaboration avec la société Bâtimatec expo, ont organisé sous forme jumelée de salon d’exposition et de congrès international, une importante manifestation consacrée à la prévention des risques professionnels. Inaugurée  le lundi 13 novembre 2017 par le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, cette rencontre qui a drainé une grande foule de professionnels de la sécurité industrielle à la foire d’Alger, durera jusqu’au 15 novembre prochain.

La prévention des risques professionnels constitue une préoccupation centrale aussi bien pour les autorités du pays qui ont fait un gros effort en matière de législation (plus de 100 textes législatifs et réglementaires lui ont été consacrés au cours de ces trente dernières années) que pour la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) qui décaissent chaque années des sommes colossales pour prendre en charge les accidentés du travail et indemniser les absences dues aux maladies et accidents professionnels.

Le directeur général de la Caisse, Mr Tidjani Hassan Hadam,  a tout récemment cité des chiffres alarmants faisant de 51.500 accidents du travail ayant provoqués 533 décès durant l’année 2016. La CNAS a également fait état de la perte de 2,6 millions journées de travail qu’elle a du indemniser. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il faudra s’attendre à une hécatombe similaire cette année encore, estiment la plupart des dirigeants de la CNAS à qui nous avions posé la question.

Bien que certains textes en grande partie promulgués dans les années 80 nécessitent révision, il faut reconnaître que l’hygiène, la sécurité et la prévention des risques en entreprises, figurent parmi les préoccupations nationales les mieux encadrées au doubles plans législatif et institutionnels. Avec un arsenal juridique composé d’une centaine de textes législatifs et réglementaires ainsi que d’une multitude d’institutions publiques y afférents,  la prévention des risques professionnels a réuni suffisamment d’instruments juridiques pour être prise en charge du mieux possible par l’Etat, les Collectivités Territorialises, les Inspecteurs du Travail, les syndicats  et les entreprises chargés, chacun pour ce qui le concerne, de les appliquer.

Mais c’est malheureusement au niveau de l’application des lois  que le bat blesse.  Il suffit de visiter des chantiers de construction où près de 27% % des accidents du travail ont lieu pour se rendre compte qu’effectivement les ouvriers sont vulnérables car ils ne portent généralement ni casque, ni gants, ni chaussures de sécurité que leurs entreprises leur ont pourtant fournie. Les inspecteurs du travail chargés du contrôle se faisant rares, l’indiscipline règne en maître dans pratiquement tous les chantiers algériens.

Et, c’est dans un objectif de reprise en main aux moyens de la communication et de l’information que la caisse nationale d’assurances sociales a donc décidé de lancer avec l’aide de la société Bâtimatec Expo ce salon (PREVENT EXPO) qui a la particularité d’offrir simultanément aux professionnels de la prévention des risques professionnels aussi bien le coté exposition (visites des stands des entreprises et institutions concernées) que le coté académique sous la forme d’un Congrès international animé par une vingtaines de spécialistes nationaux et étrangers.

L’objectif de ce salon-congrès serait de mettre en évidence l’état des lieux du dispositif juridique et institutionnel destiné à la prévention des risques professionnels dans le but de sensibiliser les professionnels concernés à prendre en charge du mieux possible les risques professionnels à l’origine d’une véritable hécatombe sur nos chantiers et dans nos usines, selon Raouf Stiti, Pdg de Bâtimatec Expo qui milite par ailleurs pour une actualisation de la réglementation et la modernisation des moyens d’intervention rendus nécessaires par les nouvelles technologies qu’il faudra nécessairement intégrer dans tous les rouages de l’action préventive si on souhaite vraiment être efficaces.

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