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Oxford Business Group s’entretient avec le ministre des Finances de l’Algérie, Abderrahmane Raouya

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VERS UNE MODERNISATION DU SYSTÈME BANCAIRE ET DES PROCÉDURES FINANCIÈRES POUR UN ASSOUPLISSEMENT DU CLIMAT D’AFFAIRES

À l’occasion d’une entrevue exclusive accordée au cabinet de recherche économique Oxford Business Group (OBG),  le ministre des Finances de l’Algérie, Monsieur Abderrahmane Raouya, dresse le portrait des principaux enjeux économiques auxquels fait face son pays à l’aube d’une nouvelle décennie. Plus spécifiquement, il aborde la question de la nouvelle loi sur la monnaie et le financement non conventionnel, les prochaines mesures visant à résorber les liquidités présentes dans le secteur informel, l’instauration d’un cadre légal pour la finance islamique, les pistes de dynamisation de la Bourse d’Alger ainsi que les grandes orientations de la Loi de finances 2018.

«L’objectif du ministère est de poursuivre la mise en œuvre de manière graduelle de la politique de modernisation des finances publiques et des systèmes financiers, avec une nouvelle modélisation des recettes fiscales et un objectif d’inclusion des liquidités qui circulent dans le secteur informel. La révision de la Loi pour le secteur des assurances, dont l’examen sera engagé prochainement, va instaurer des évolutions représentant un potentiel de développement important pour ce secteur. La bourse, qui demeure embryonnaire, va également connaître des développements, avec la possibilité octroyée aux entreprises publiques d’avoir de meilleurs recours face à cette institution. En outre, nous comptons très prochainement permettre aux banques d’offrir des financements via des produits alternatifs, y compris ceux compatibles avec la Charia et ce, en relation avec la demande réelle exprimée par le marché. » », explique monsieur Raouya dans le cadre de cet entretien qui sera prochainement publié en intégralité par OBG dans The Report: Algeria 2017.

Nommé le 24 mai 2017 à la suite d’un vaste remaniement effectué par le président algérien Abdelaziz Bouteflika, le ministre des Finances a désormais la responsabilité de mettre en œuvre la Loi sur la monnaie et le financement non conventionnel récemment adoptée. Concrètement, la stratégie du gouvernement est de faire face à un assainissement des finances publiques en émettant de la monnaie via la banque centrale. Ce mode de financement exceptionnel qui sera instauré pour une durée de cinq années, dans un cadre bien défini, sera accompagné d’un programme de réformes structurelles économiques et financières destiné à rétablir l’équilibre des finances publiques et de la balance des paiements.

Parallèlement, le ministère œuvrera à résorber la liquidité présente dans le secteur informel, notamment en instaurant un cadre réglementaire dédié à la finance islamique, une mesure réclamée par les professionnels du secteur bancaire et de l’assurance. Il compte aussi travailler sur la Loi de finances 2018 qui instaura de nouvelles dispositions fiscales. Enfin, il entend dynamiser le rôle de la bourse, afin qu’elle devienne un outil crédible de financement des entreprises.

« De manière générale, nous visons à moderniser les procédures financières et à améliorer le climat des affaires en poursuivant l’allégement de la bureaucratie pour une plus grande attractivité des investisseurs étrangers dans l’économie » soutient le ministre des Finances, en précisant que le nouveau plan d’action du gouvernement tiendra compte de la nécessité actuelle de redresser les finances publiques algériennes de manière durable.

The Report: Algeria 2017 couvrira l’ensemble des thèmes liés à la stratégie de diversification de l’Algérie et à son nouveau modèle de croissance qui souhaite s’affranchir de sa dépendance aux hydrocarbures et soutenir davantage les autres secteurs de l’économie à fort potentiel, dont l’industrie, l’agriculture, les services et les technologies de l’information et de la communication. Les défis majeurs auxquels doit faire face l’Algérie seront aussi évoqués: la lutte nécessaire contre le secteur informel, l’assouplissement du code de l’investissement destiné à attirer davantage d’entreprises étrangères, la numérisation du secteur des banques et des assurances, la dynamisation des exportations hors hydrocarbures et la valorisation des partenariats Publics-privés (PPP). The Report: Algeria 2017 sera publié en partenariat avec la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) et le Forum des chefs d’entreprise (FCE).

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