Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a déclaré ce dimanche, en marge de sa visite d’inspection à la zone pétrolière d’Arzew, à Oran et ce devant le staff dirigeant du Groupe Sonatrach que « l’investissement de Sonatrach dans l’exploitation du gaz de schiste sera encouragé par le gouvernement afin que le groupe pétrolier mobilise toutes ses potentialités dans la production des hydrocarbures ».
Evoquant la nécessité d’une révision de la loi sur les Hydrocarbures, Ouyahia a mis l’accent sur la sensibilisation des citoyens en exhortant la compagnie pétrolière à avancer sur ce dossier estimant que « le Groupe Sonatrach a les moyens d’expliquer et de rassurer le citoyen que cette issue ne va pas ouvrir la porte de l’enfer pour lui ou va nuire à sa santé ».
Ajoutant « nous estimons que le groupe pétrolier national dispose de capacités nécessaires pour expliquer au peuple algérien qu’il ne s’agit pas là d’une démarche aventurière mais d’une option visant à garantir l’avenir en matière énergétique ». « Il est temps, a-t-il jugé, pour que Sonatrach exploite toutes ses énergies au service de l’entreprise et du pays ».
Il faut rappeler que la question sensible de l’exploitation du gaz de schiste, récurrente au demeurant, a soulevé un tollé et provoqué dans le sud du pays et notamment à In Salah des manifestations et une vive polémique début 2015 avant que la question ne soit reléguée aux calendes grecques.
Par ailleurs, 26 nouveaux gisements de pétrole et de gaz ont été découverts en 2017 dans le Nord et le Sud du pays, a-t-on annoncé lors d’une communication sur les activités de Sonatrach.
« Ces découvertes ont été faites par les équipes de Sonatrach durant la période allant de janvier à fin septembre 2017. Ces nouveaux gisements représentent des réserves estimées à 130 millions tonnes équivalent pétrole (TEP) », a souligné le Directeur de la planification du Groupe pétrolier national, A. Mazighi. « Sonatrach prévoit plus de 30 nouvelles découvertes avant fin 2017 alors que, durant toute l’année dernière, 30 découvertes ont été réalisées », a avancé le même responsable en ajoutant que « pour répondre à ses besoins nationaux et à l’exportation, l’Algérie a besoin d’une production annuelle de 190 millions TEP.
Dans ce contexte, le PDG du Groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour a annoncé que la raffinerie d’Alger sera opérationnelle au début de l’année 2018 et que des appels d’offres seront lancés prochainement pour la réalisation des raffineries de Hassi Messaoud et de Tiaret.
