AccueilLa uneQuand gestion économique rime avec bureaucratie et retards à répétition

Quand gestion économique rime avec bureaucratie et retards à répétition

- Advertisement -

En dépit d’un ballet incessant des rencontres, des réunions, séminaires et de conférences pour trouver des solutions à la situation catastrophique de l’économie nationale, celle-ci perdure au gré d’une gestion bureaucratique, hautement dénoncée par les politiques et les experts.

Pour l’expert financier Ferhat Ait Ali, tant qu’ « il n’ya pas séparation de l’administration de la gestion économique, c’est l’impasse », en ajoutant que « l’intrusion des administrations dans la gestion directe du commerce extérieur ou interne, est un suicide collectif assumé, aussi bien sur le plan économique, juridique que moral, en prévision de celui politique qui les synthétise tous dans une impasse ou une déflagration ».

Le président de l’ACE (Algérie Conseil Export), Smail Lalmas, la faille réside dans le principe de gestion, prônée, jusque-là par les responsables des secteurs économique. Il explique, que « les cadres dirigeants, n’accèdent pas  dans un secteur pour le développer, mais uniquement pour le contrôler, le pays renferme des compétences auxquelles on ne fait pas appel, alors qu’ils peuvent apporter des solutions pour le redressement de la situation économique ». Il dénonce à ce titre « l’absence d’un ministre dédié à l’investissement et notamment l’absence cruelle, d’un ministère de la planification. Et ce en plus des reproches sur le fait que « les autorités n’associent pas les compétences externes à la décision économique ».

Or, ce qui attend le gouvernement Ouyahia, pour cette année, est loin d’être une sinécure en matière de gestion économique. Et pour cause, depuis plus de trois ans, la situation financière du pays ne fait qu’empirer, et il va sans dire, que le changement récurrent de gouvernements et de ministres, n’ a apporté que plus de perturbations et surtout de doutes, quant à la réussite de la transition économique.

En somme, pour les observateurs, il s’agit de trouver le bon équilibre entre la réalisation du programme du président de la république, le maintien de la politique sociale, et la mise en place de réels leviers économiques, susceptibles d’assurer  le réamorçage de l’appareil industriel et productif.

Est-ce que cela va passer par des réformes profondes, par la lutte contre la corruption et la bureaucratie, par un retour à des normes de gestion compétitives ? Le nouveau plan d’action du gouvernement n’aura pas d’effet, s’il ne met pas en place une gestion pragmatique de l’économie.

Articles associés

Fil d'actualité

Articles de la semaine