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M’hamed Hamidouche : « Les statiques du chômage en Algérie sont politisées »

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Des questions se posent sur la fiabilité des dernières statistiques publiées sur le taux de chômage en Algérie. Le docteur en science économique M’hamed Hamidouche a indiqué à Algérie-Eco que le taux de chômage indiqué par l’ONS ne représente pas le taux réel de cette catégorie dans le pays.

Pour lui l’étude doit être réalisée par plusieurs organisations et associations pour que les données soient plus légitimes. « Ces chiffres sont politisés. Donc il ne reflète pas la situation effective, si on regarde les circonstances présentes nous allons constater que le vrai barème de chômage est entre 25% et 30% de la population » a-t-il expliqué.

L’économiste a souligné également que « le premier facteur qui prouve que ce taux a été abaissé pour des raisons politiques, c’est qu’il y a une stagnation de recrutement au niveau des entreprises publiques,  pourtant une grande parti a été mis à la retraite ».

Ajoutant que « le recrutement dans le secteur privé passe aussi par une mauvaise période, une diminution d’investissement a été enregistrée, sachant que pour un montant d’investissement dans la production de 5 millions de dinar crée un seul emploi,  et pour un montant de d’investissement dans les services de 2 millions de dinar  un seul emploi est crée » a-t-il détaillé.

Il en déduit  « donc logiquement moins d’investissement va faire moins de recrutement », ajoutant qu’ensuite le pouvoir d’achat baisse avec la consommation, ce qui va impacter négativement  le chiffre d’affaire des entreprises qui vont obligatoirement alléger leurs activités.

L’expert a déclaré dans le même aspect que le budget de l’équipement qui était à 50 millions de dollar durant les années précédentes, avant que le gouvernement décide de le diminuer dans les deux dernières années à 50%, ce qui a impacté sur le nombre d’appels d’offre. Les entreprises de travaux publique sont gravement touchées par cette crise et ça a porté une baisse de nombre d’embauche, ainsi qu’il y a même des contrats annulés, ce qui a causé l’arrêt de centaine employés de leurs travail.
M. Hamidouche a même cité un autre facteur parmi ceux qui ont causé la hausse du taux de chômage, « les mesures prises par les autorités afin de diminuer l’importation ont influencé directement sur l’activité commerciale de certains commerçants, ce qui a causé l’abandon d’un nombre importants d’entre eux de leurs business » a-t-il conclu.

Rappelant que l’office national des statistiques a publié son rapport sur le taux de chômage en Algérie, indiquant qu’il a atteint 12,3% en avril 2017 contre 10,5% en septembre 2016. C’est à dire 12,277 millions de personnes contre 12,117 millions en septembre 2016, avec un solde positif de 160.000 personnes, soit une hausse de 1,3%.
 

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