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Inauguration de l’usine de Volkswagen: L’intrigante absence de Mahdjoub Bedda

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Que signifie l’absence du ministre de l’industrie Mahdjoub Bedda à l’inauguration de l’usine de Volkswagen à Relizane  aujourd’hui ? Et pourquoi est-ce le ministre du commerce  Ahmed Saci qui parraine l’événement. C’est  ce qui intrigue au plus haut niveau d’autant plus que le nouveau cahier des charges relatif au montage automobile n’a pas été encore  rendu public. Que s’est-il passé entre le temps où la décision de mettre un terme à « l’importation déguisée » des véhicules s’agissant de TMC Tahkout et celle du lancement d’une unité d’assemblage de la marque commercialisée par Sovac de Eulmi ? Le ministre a-t-il décidé de se démarquer par son absence d’une activité, dont les événements se déroulaient jusque là, sous les auspices de l’ancien ministre de l’Industrie ?

C’est fort probable qu’on ait déclassé cette activité en la déplaçant du secteur industriel ver le secteur commercial. C’est présentement cette place qui est lui sied naturellement vu que l’industrie automobile actuellement n’est soumise à aucun cadre réglementaire précis qui détermine sons statut réel et définit les objectifs qui lui ont été assignés à savoir l’établissement d’un tissu de sous-traitance local important, créateur de richesse et d’emplois.

Pour l’expert financier Ferhat Ait Ali, « les choses sont on ne peut plus clair, il considère que c’est une première mondiale, de ne pas voir le ministre de l’industrie assister à l’inauguration d’un projet industriel de telle envergure ». Pour lui « l’orientation affectée à ce projet se précise par la qualité du ministre désigné pour l’inaugurer ». Donc pour le gouvernement, ce projet d’usine relève de l’acticité commerciale et non industrielle. L’expert le qualifie de « gigantesque Show Room pour la marque allemande ».

Cet état de fait engendre plus qu’une interrogation. L’opération de vente des premiers véhicules, réalisée, il y’a quatre mois, par le représentant  de la marque allemande en Algérie et la façon d’exploiter les failles du cahier des charges, avant qu’il ne soit remplacé, pomper dans les caisses de l’Etat à travers ce qui est communément appelé « l’importation déguisée » jette un voile de discrédit sur les intentions réelles de l’Etat. Le discours politique mi-figue, mi-raisin a de quoi créer le brouillage et le flou économique.

En outre le groupe Sovac, parle de véhicules qui seront commercialisés avec un prix 20% moins cher que celui des importations, d’un taux d’intégration de 15% la première année, et de 40 % la 3e année, et  de la création d’un village industriel autour de ce projet pour consolider l’activité de la sous-traitance,  alors que les dispositions du nouveau cahier des charges ne sont pas connues ?

Autant de zones d’ombre autour d’un des plus grand projets dans l’industrie automobile, alors que les déclarations du ministre de l’industrie, qui ont suivies la grosse polémique autour de l’activité d’assemblage et de montage, ont toutes converger vers le constat d’échec, et vers une réorganisation profonde dans la gestion de ce secteur, basée justement sur la révision du cahier des charges qui faut-il le rappeler n’a pas encore été libéré par la commission installé à cet effet.

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