AccueilLa uneAnnulation du salon de l’auto 2017 : Reflet d’une stratégie bancale

Annulation du salon de l’auto 2017 : Reflet d’une stratégie bancale

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Après les scandales qui ont entaché le secteur de l’automobile en Algérie, notamment le domaine de l’assemblage et du montage, et après l’instauration du système des licences d’importation et celui des quotas, l’annulation de la 20e édition du salon de l’automobile d’Alger, confirme le marasme et le flou total qui caractérise cette activité.

En effet, les concessionnaires n’ont pas reçu leurs quotas de licences d’importation qui devaient être attribués en avril passé. De ce fait, ils ne peuvent participer à un salon où ils n’ont pas la possibilité d’honorer leurs engagements et répondre à la demande.

Pour Khaled Allouache, rédacteur en chef, d’Auto Algérie, la situation est plus que catastrophique « c’est normal que le salon soit annulé, puisqu’il est quasiment impossible d’avoir les véhicules avant l’événement, et même avec la participation des assembleurs locaux, il n’aurait pas eu grand chose à présenter, ni de délais de livraison à proposer,  et cela aurait générer plus de soucis qu’autre chose. D’autre part, il faut une stabilité des lois dans ce pays, pour attirer les investisseurs ».

Et d’ajouter, « en terme de nombre de visites, ce salon était aussi important que celui de Tokyo, selon l’estimation en 2013  de l’équipe de l’émission  Turbo. C’était une belle opération, qui impactait le chiffre d’affaires des participants à hauteur de 40%».

Ceci étant, pour les observateurs, le plus important pour maintenir un tel événement, aurait été de lancer une activité réelle dans le domaine de la sous-traitance, et rendre le marché plus attractif.

Au demeurant et après plus de quatre ans de phase de lancement, aucun résultat n’a été enregistré dans ce domaine. Tant et si bien, que les investisseurs étrangers préfèrent commercer avec l’Algérie, et coproduire avec nos voisins  marocains et tunisiens. Notamment lorsque les conditions et les termes du cahier des charges, leurs ouvrent toutes les possibilités pour multiplier leurs chiffre d’affaires, sans avoir à faire de l’intégration.

Dans ce sens, il est, on ne peut plus probable, que les résultats d’une telle stratégie économique, aboutissent à des manques à gagner énorme, de la taille du salon de l’automobile d’Alger, qui compte parmi les événements importants que la Safex organise.

Et pour lequel, des centaines d’employés sont mobilisés, sans parler des recettes réalisées. Ceci étant, cette restriction brutale à côté du lancement hasardeux d’usines d’assemblages qui est « une importation déguisée » a impacté négativement sur les prix des véhicules lesquels au lieu de connaitre une baisse, on connu une hausse vertigineuse. Même le marché d’occasion a flambé.

Cette situation a surtout profité aux détenteurs de licences de moudjahidine qui les vendent aux particuliers et qui à leur tour, le plus souvent  font leurs petits commerce de véhicules sur Ouedknis et autres marchés.

L’Algérie continue donc d’importer les véhicules sous une autre forme. Selon le ministre du commerce, Ahmed Saci et ce rien que durant les cinq premiers mois de 2017, les importations de véhicules ont atteint  530 millions de dollars.

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