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La Mauritanie ferme sa frontière avec l’Algérie : Coup dur pour le commerce de troc à Tindouf

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Le ministère mauritanien de la Défense vient de fermer sa frontière avec l’Algérie en la déclarant zone militaire avec l’interdiction aux civils d’y circuler ou de la traverser. «Toute personne circulant ou transitant dans cette zone sera traitée comme cible militaire» a annoncé le ministère de la défense mauritanien dans un communiqué.

Le communiqué diffusé par la télévision officielle indique que «le ministère de la Défense nationale porte à la connaissance de l’ensemble de la population, et en particulier celle résidant ou visitant le nord de la Mauritanie, que la zone définie comme zone militaire est comprise entre Cheggat au nord-est, Ain Ben Tili, au nord-ouest, Dhar Tichitt au sud-ouest et Lemreyya au sud». Soit toute la bande qui la sépare au nord avec l’Algérie.

Cette décision radicale selon la même source est justifiée par le fait qu’ « il est devenu impossible pour l’armée de distinguer les paisibles citoyens des criminels, trafiquants et groupes terroristes qui sévissent  dans cette région ».

Mais ce qu’il faut surtout retenir est qu’elle intervient  suite au lancement de l’Alliance pour le Sahel, une initiative du président français Emmanuel Macron, le 2 juillet, au cours du Sommet extraordinaire du G5Sahel composé du Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

Cette Alliance vise, selon son concepteur à faciliter les échanges et la mise en commun des financements entre bailleurs internationaux pour accélérer et rendre plus efficace la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme ainsi que l’aide au développement au Sahel. Elle nécessite une cagnotte de 200 millions d’euros que l’Agence française de développement doit mobiliser en 5 ans pour les pays du G5 S.

A rappeler que malgré les sollicitations répétées, l’Algérie a toujours refusé de s’impliquer dans la région mais dans les semaines à venir les choses devront se préciser vu que le discours du côté algérien semble changer de teneur.

En attendant, les habitants de Tindouf et leurs voisins ne pourront plus circuler dans cette zone et s’adonner au traditionnel commerce du troc frontalier. Ce qui constitue en soi un problème économique auquel il faut trouver une solution urgente car ces populations n’ont généralement que ce mode de commerce comme moyen de subsistance.

 

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