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Start-ups en Algérie : les modes de financement classiques ne sont pas adaptés

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Sylabs, un accélérateur algérien de start-up, est né d’une initiative privée en 2015 pour améliorer l’écosystème des start-up en Algérie. En effet, Sylabs travaille en partenariat avec  le gouvernement, la Wilaya d’Alger et d’autres entreprises comme General Electric pour créer un climat favorable à l’essor des start-up.

Abdellah Mallak, fondateur et directeur de Sylabs, que nous avons rencontré a voulu chasser les idées reçues, précisant que « toutes les applications ne sont pas forcément des start-up, et toutes les entreprises exerçant dans la technologie ne sont forcément des start-up ».

Interrogé sur le financement des start-up, M. Mallek, a affirmé que « les dispositifs de financement  dédiés aux start-up algériennes ne sont pas adaptés, car elles ont besoin de fonds de roulement pour acheter des licences ou recruter », en ajoutant  que « le vrai problème des start-up en Algérie n’est pas lié au financement ou à la bureaucratie, malgré le manque de fonds d’investissement ».

En effet, un jeune qui veut créer sa propre micro-entreprise ou une start-up, peut obtenir son numéro d’identification fiscal en un mois et demi.

Il a précisé que « les start-up ne sont pas financées par les banques, car les crédits classiques qu’elles proposent ne sont pas adaptés à leurs  besoins», tout en affirmant que « c’est le travail des banques ».

Pour M. Mallek, « ce qui intéresse les investisseurs ou les banques, c’est l’impact que peuvent avoir les start-up sur l’économie et le PIB », poursuivant  « dans ce contexte de crise économique, le numérique peut présenter une solution ».

Mallek recommande aux jeunes créateurs « de lancer la première version du projet ou de l’application le plus vite possible, avant même de se poser la question du financement, ce qui leur permettra d’attirer la clientèle potentielle et de dégager une stratégie ».

La principale difficulté à l’essor de start-up dans notre pays, est « l’esprit d’entrepreneur qui reste à développer, car on est sur un marché qui n’est pas assez mature », à cela s’ajoute « l’absence de pratique des jeunes étudiants qui terminent leur cursus universitaire, sans avoir fait de stages pratiques dans les entreprises », a-t-il estimé.

A ce propos, il a précisé que « Sylabs va lancer start-up school dédié aux jeunes de moins de vingt ans pour les initier à la pratique et au monde des start-up ».

Notre interlocuteur souligne  « le manque de synergie entre les parties prenantes : Gouvernement, Universités et Créateurs de Start-up, constitue une autre difficulté au développement des start-up en Algérie ». A ce propos, Sylabs travaille au niveau de la région MENA pour créer une synergie entre toutes les parties prenantes dans le processus de création des start-up, nous a-t-il dévoilé.

Mallek a cité l’exemple de synergie entre une start-up et l’entreprise publique SEAAL dans le domaine hydraulique. Ce type de partenariat permet à l’entreprise de se fournir directement sur le marché local au lieu d’importer les produits dont elle a besoins.

Al Djazair Takraa, une start-up spécialisée dans l’édition et la vente de livres,  a réussi son lancement sans passer par un financement classique, « en créant une communauté sur le réseau social Facebook, ce qui lui a permis de vendre des livres », a expliqué M. Mallek.

 

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