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Abderrahmane Benkhalfa: « on doit se diriger vers l’endettement extérieur tant que notre économie est solvable »

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L’option de l’endettement extérieur se précise de plus en plus, pour beaucoup d’experts. « Il ne subsiste aucun doute « on doit se diriger vers l’endettement extérieur, tant que notre économie est solvable et non lorsqu’on sera à genoux » nous livre Abderrahmane Benkhalfa, expert indépendant et ancien ministre des finances.  Indiquant que c’est le cas de l’Algérie actuellement, puisque son niveau d’endettement extérieur est très bas, et permet selon les normes de bénéficier d’un concours extérieur à hauteur de 20% du PIB ».

Dans se sens, notre interlocuteur insiste sur le fait que « l’endettement extérieur n’est pas tabou, la dette qu’elle soit interne ou externe, est un moyen de financement, car personne n’autofinance ses activités ».

Et d’ajouter «l’endettement extérieur doit se faire en respectant  trois conditions, la première, comme nous l’avons évoqué, il faut que le stock  de la dette extérieur existant soit faible. Ensuite, il faut négocier cet endettement dans les meilleures conditions, dans ce sens, l’endettement auprès d’institutions latérales est meilleur que celui du marché. Il faut savoir que plus l’état de l’économie et des entreprises, est fragile, plus les conditions d’endettement sont défavorables » explique M.Benkhlafa.

Il indique que dans ce cas de figure, « il faut convaincre que l’endettement servira à diversifier les sources de financements et non à palier à une situation de besoin ou d’urgence ».

Par ailleurs, l’expert a insisté fortement sur la 3e condition pour l’emprunt extérieur « il est tres important, que l’endettement doit être canalisé strictement vers le financement de projets qui ont un rendement important, car l’endettement doit vivre par son retour d’investissement, de façon à ne pas menacer les équilibres financiers internes et doit faire impérativement l’objet d’une étude de rentabilité. D’autre part, le management de ces projets doit permettre surtout de maitriser le planning de réalisation et le planning de remboursement ».

Dans le même sillage, M.Benkhalfa, considère qu’il est tout indiqué de se diriger vers un endettement réfléchi et sain car « actuellement notre pays est considéré parmi les pays qui offrent les meilleures conditions pour un endettement extérieur, nous avons des indicateurs macro-économiques très positifs » précise-t-il

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