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Le Salon national des produits de la recherche : les produits du terroir hautement valorisés

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La valorisation des produits du terroir avec l’objectif de leur intégration dans le marché de l’agro-alimentaire et de l’agro-industriel.

Tel est l’un des objectifs du Centre de recherche scientifique et d’analyses physico-chimiques  (Crapc) de Bou-Ismail, dans la wilaya de Koléa, lequel objectif demeure, tout de même, subordonné à la recevabilité et le brevetage des innovations ou des valorisations mises au point.

Visité lors du Salon national des produits de la recherche, qui se tient du 18 au 21 mai, au Palais des Expositions (Safex), le stand du Crapc regorgeait d’innovations en la matière, qui pourront, à terme, contribuer à relever les indicateurs de la phytopharmacie et de l’alimentation bio.

Dakiche Hadjira, Chercheur à la Division santé du Crapc, a mis au point une pommade cutanée anti-inflammatoire, antibactérienne et cicatrisante. Dans ce qui suit, elle nous livre les axes de sa recherche : « notre souci était de valoriser une plante endémique algérienne, dont nous tairons le nom. C’est suite à une petite recherche ethno-pharmacologique sur des plantes endémiques algériennes, particulièrement les espèces supposées avoir des pouvoirs cicatrisants, que trois plantes ont été sélectionnées. L’extrait testé de chacune de celles-ci a donné lieu à des résultats positifs. Ensuite, on a formulé une crème, qui, appliquée sur des lapins, a abouti aux resultats escomptées. Ces tests pharmacologiques se sont soldés, suite à une étude comparative avec des produits pharmaceutiques, par les mêmes résultats en termes de cicatrisation. Après trois ans de recherche, on peut dire qu’on a réussi ».  

Pour sa part, Lamouri Saad, un chercheur indépendant, a présenté une large gamme de produits, notamment une pommade de traitement des  eczémas, les gerçures, les orteils. «  Trois ans de recherche, avec à la clé, un remède réussi à hauteur de 100%. Pour s’assurer de l’efficacité voulue, j’ai travaillé en collaboration avec quelques médecins. Mon projet est en voie de brevetage à l’Institut national de la propriété intellectuelle (Inapi) », a-t-il indiqué.

Touati Lounis, du Plateau technique de Béjaia ou Ptapc/Béjaia, a innové en mettant au point un savon à base de l’huile de grignon. « J’ai réussi, par ce produit, à valoriser les déchets oléicoles. Car dans la culture de l’olive, le problème des déchets solides rejetés, d’une manière anarchique, polluant l’environnement, a été toujours posé avec acuité », a tenu à expliquer.

Précisant : « pour la valorisation du grignon d’olive, j’ai  commencé par le séchage des grignons, ceux-ci séchées se conservant mieux. Ensuite, j’ai séparé la pulpe de la coque, de celle-ci, j’en ai tiré du charbon actif, qui est nécessaire pour l’absorption des eaux usées, alors que de la pulpe j’ai extrait de l’huile, avec laquelle je conçois mes savons ». Touati a également indiqué que « je prépare aussi du savon du lentisque, du savon du concombre, du savon du romarin, etc, ainsi que d’autres produits issus de la ruche, notamment de la cire d’abeille ».

Il n’en demeure pas que le plus nombre d’innovations dans le domaine de la valorisation, sont l’œuvre de Badni Nadia, chercheur au Crapc, ingénieur de recherche au Ptapc/Chlef, réalisées en collaboration avec El Hameur Hacen, de l’Université de Chlef.

« J’ai mis au point l’olive bio-fermentée en deux mois, alors que l’industrie la  confectionne en 9 mois. Et sans produits chimiques et sans aucune perte, la saumure peut servir au procédé similaire, même un an après, ce qui nous permettra une économie d’eau. Dans ce cadre, il faut savoir que, dans l’industriel, on utilise 6 tonnes d’eau pour une tonne d’olive traitée », a-t-elle déclaré.

« Ensuite, poursuit-elle, a base de ce produit, j’ai eu une olive osmo-déshydraté au sirop de datte, aux valeurs nutritionnelles avérées, anti-inflammatoire et hautement énergétique. Deuxième produit mis en valeur lors de ce Salon, c’est la pate d’olive à tartiner. Troisième, ce sont les rondelles de pomme au sirop datte, qui remplacent les chips industrielles, d’autant qu’elles sont bio. Les enfants en raffolent »

Badni a également tenu à indiquer que « les dattes que j’utilise sont celles les moins chères au marché », en concluant que « le dernier produit présenté est les cookies a base d’orge et carroube, indiqué dans le traitement des gonflements de ventre et pour la facile digestion. Ce produit et les autres ont été réalisés avec peu de moyens, en plus, ils sont bio et faciles à concevoir». Notre interlocutrice demeure confiante en l’avenir, en dépit que l’étude technico-commerciale relative à l’exploitation par l’industrie n’ait pas encore finalisée.  

Challenge Moubtakir 2017

Tel est la perspective dont nous a parlé Hadjar Hafidha, Chef de département relations extérieurs et valorisation des résultats de la recherche, en dévoilant que « ce Challenge est un appel aux porteurs de projets, Moubtakir 2017, que nous allons lancés incessamment, au profit des universitaires et autres. Il concerne les matériaux, les produits, les procédés d’analyse et de développement, la santé, l’environnement, et l’agro-alimentaire »

Elle a également indiqué que « le mode de son déroulement est compétitif, avec, au préalable, une sélection des meilleurs projets proposés, dévolue à une Commission d’expert. Pour cela, l’accompagnement par un sponsoring, notamment pour le soutien financier à la création d’une startup, est fortement souhaité »

Enfin, Hadjar a tenu à nous informer que « lors de ce salon, le Crapc est présent avec trois stands. Le premier est dédié à la présentation des produits issus de la recherche, qu’ils soient exclusivement du Crapc, par des chercheurs ou des ingénieurs de recherche, ou en collaboration avec un chercheur indépendant ou avec l’université de Chlef. Le deuxième stand est occupé par notre filiale commerciale, Spa Crapc Expertise, opérationnelle depuis 2016, qui prend en charge des prestations de service payants, que ce soit ceux ayant trait à l’analyse, l’accompagnement, et la formation, dont deux cycles, avec analyses, ont déjà été lancés, à savoir, la microscopie électronique à balayage MEB EDX, et diffraction aux rayons X ou DRX »

Concluant : « le troisième et dernier stand, lui, est réservé au volet vulgarisation, avec une chimie amusante au profit du grand public ».

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