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Inauguration du Salon national des produits de la recherche : quand recherche scientifique ne rime pas avec industrie

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« Le problème de connexion entre le milieu de la recherche scientifique et le tissu industriel demeure posé. C’est l’entrave principale de la commercialisation et l’industrialisation des prototypes des inventions mises au point ».

C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs) par intérim et ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohammed Mebarki, lors de l’inauguration du Salon national des produits de la recherche, qui se tient du 18 au 21 mai, au Palais des Expositions.

Indiquant que « la réalisation d’un exemplaire d’une innovation nécessite un cout d’investissement conséquent, du fait qu’il faut une quantité suffisante pour répondre aux besoins du marché ».

Abondant dans le même sens, le directeur général  de la recherche scientifique et du développement technologique (Dgrsdt), Abdelahmid Aourag, a révélé que « la difficulté réside aussi dans le fait que le tissu industriel est constitué en majorité de PME/PMI, qui sont, donc, dans l’incapacité de subvenir à la demande locale du fait de la faiblesse de leurs ressources financières».

Commentant le classement des universités algériennes, il a tenu à préciser qu’«il ne faut pas loger à la même enseigne les universités privées et publiques. Si on prend en exemple les USA, la plupart de ses universités relèvent du privé, et le budget de Harvard dépasse celui total de toutes nos universités », en enchainant que « les universités publiques américaines sont, et vous pouvez le confirmer, placées derrière les nôtres. Ceci prouve que même ce pays ne peut subventionner ses pôles du savoir. Et ceux qui font de l’Ouganda une référence, parce qu’elle nous devance, oublient qu’elle n’a que deux établissements universitaires, c’est dire que l’Etat peut aisément les prendre en charge »

Pour sa part, Lakehal Abderahmene, sous-directeur de valorisation des produits de la recherche à Dgrsdt, a indiqué que « l’objectif du salon est de mettre en valeur les 400 projets innovants sur prés de 800 projets, sélectionnés par trois comités d’étude de recevabilité des projets. La priorité a été donnée à l’Excellence, soit celle qui répond à des problématiques socioéconomiques d’actualité », en faisant également savoir que « la palme d’or revient aux  projets de recherche émanant des laboratoires de recherche universitaire, le domaine des sciences et technologies est leader avec 99 projets de recherche, suivi par les sciences de la nature et de la vie, avec 76 projets ».

Lakehal a également révélé que « le nombre de laboratoires a actuellement atteint les 1440, à la suite de la certification accordée par le Comité supérieur permanent (Csp) du Mesrs » 

Said Bouhelal négocie son invention aux USA         

Enfin, il a souligné que « l’une des découvertes scientifiques les plus importantes est celle relative à la réversibilité des polymères, sujet traité par un chercheur algérien de l’Université Sétif I, Bouhelal Said, confirmée et reconnue par les instances internationales, ou il est arrivé à breveter son innovation. Actuellement, il est aux USA, ou il négocie l’achat ou l’exploitation de son brevet à coup de centaines de milliers de dollars, dont 50% va revenir à l’Algérie »

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