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Chakib Ziani, P-dg de Polycer, à Algérie-Eco « Nos produits n’ont rien à envier à ceux occidentaux »

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Ceralg, Polycer, Takacer, Tarkib, etc. Ce sont là les indices d’une évolution entrepreneuriale, industrielle, technologique, dans le domaine de la céramique algérienne, celle concernant les ciments spéciaux résistants à de très hautes températures. Ce sont les sociétés mises sur rails par Ziani Chakib, président-directeur général de Polycer et prochainement de Takacer, rencontré lors du Batimatec, qui s’est tenu du 23 au 27 avril au Palais des Expositions, qui, à cette occasion, a bien voulu nous éclairer davantage sur le développement de Ceralg, Céramique Algérienne de Koléa, créée en 1994, société gérée par son père, jusque la création en 2011 de Takacer.

Algérie-Eco : Pouvez-vous vous présentez à nos lecteurs ?

Chakib Zani : Je suis Chakib Zani, diplômé en marketing, audit finance, et mécanique. J’ai occupé quelques postes sous la houlette de mon père, et pas forcément dans les domaines de ma formation universitaire. En 2006, j’ai lancé Polycer, spécialisée dans l’industrie du polystyrène dédié au bâtiment, le premier en Afrique. Cette société fabrique également l’hourdie armée en polystyrène, agrée par le Centre national d’études et de recherches intégrées du bâtiment. Sa singularité est qu’elle met sur le marché de l’hourdie de 8 à 12 mètres de portée. Peu à peu, on a mis le cap sur l’industrialisation des procédés de construction, notamment sur les  produits à haute performance thermique et acoustique, béton léger, plaques de polystyrène, le doublage isolant (BA 13 encollé à un panneau de polystyrène, l’isolation par l’intérieur).

Votre production est de l’ordre de… ?

Nous avons une capacité de production de 20 tonnes de matières premières. Pour l’hourdie, c’est 2 mètres linéaires par minutes.

Est-ce suffisant pour répondre aux besoins locaux ?

Oui, bien sur. Nous n’avons pas de stocks morts, nous produisons ce que nous commercialisons. Nos produits trouvent preneurs chez l’opérateur économique privé. D’autant plus que sur le plan environnemental, on fait de la valorisation de nos déchets, un recyclage qu’on effectue via un logiciel dédié notamment à l’optimisation de nos chutes.

Cinq ans après Polycer, vous avez crée Takacer. Quelle a été la motivation ?

On  s’est rendu compte que que le fait que  les portes et les fenêtres ne soient pas intégrées dans le processus d’innovation, c’est comme si un maillon de la chaine manquait au développement escompté. Alors, on a lancé Takacer, le préfixe Taka, veut dire fenêtre en argot de chez nous.  Depuis 2011 donc, on s’est lancé dans la  production industrielle de menuiserie en pvc, qui peut concurrencer les modèles turcs, chinois et allemands. Dotée d’une mécanique de précision sans pareil, nos menuiseries procurent une très bonne isolation thermique, acoustique et une parfaite étanchéité à l’eau, à l’air et aux rafales de vent. Pour bien faire, nous disposons d’équipes de fabrication et de pose, et de machines à commande numérique (CNC) d’une grande capacité de production. Takacer met en vente une variété de produits : le très haut de gamme (qu’on a baptisé Signature), le haut de gamme (Prémium), le milieu de gamme (Multisliding), et l’entrée de gamme (Taktic). Au vu de la standardisation recherchée et pour satisfaire une demande de marché montée en crescendo, des unités de fabrication ont vu le jour. Et comme pour Polycer, Takacer dispose d’un plan environnemental, consistant en le tri, le broyage et le recyclage des chutes et des bris de verre, et également en gouttière, tube et autres produits en pvc, destinés à une autre utilisation.

Polycer, Takacer ont donné naissance à Tarkib, spécialisée dans la logistique, la pose et le service après-vente (Sav) des menuiseries. Du conseil et diagnostic, jusqu’à la pose et au Sav, en passant par la prise de métré, le client est pris en charge durant toutes ces chaines de valeurs du processus.

Le mot de la fin….

Je pense que les autres pays développés ne nous ont dépassés que par la rigueur professionnelle et la recherche constante de l’innovation. Mon défi est de les concurrencer, en mettant des produits qui n’ont rien à envier à ceux  occidentaux, le prix abordable en avantage. Et je pense que ceux qui sont déjà sur le marché, de Polycer et de Takacer, en sont l’illustration la plus probante.   

Je souhaiterais aussi souligner que la réussite du groupe Ceralg a essentiellement été due au bon climat professionnel entre responsables et collaborateurs, ce qui nous a permis d’offrir des produits de qualité.

Enfin, nous voulons inculquer le recours aux techniques d’habitation les plus confortables et les plus écologiques pour les citoyens. Là-dessus, nous comptons sur l’apport des architectes, qui sont les prescripteurs de nos produits pour les utilisateurs finaux, notamment durant l’étape d’établissement des plans des maisons. C’est pour cela que cette catégorie professionnelle est considérée  parmi nos clients les plus privilégiés.  

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