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Clôture de Batimatec : Le « Bateau cassé » de Bordj El Kiffan retenu comme site-pilote touristique

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Le lotissement en perpétuelle construction de Bordj El Kiffan, baptisé « Le bateau cassé » a été retenu comme site-pilote pour le développement touristique de cette région côtière et à vocation agricole. C’est ce qu’a annoncé le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, ce jeudi, à l’issue de la proclamation des résultats du concours « La Charrette d’Or », coïncidant avec la clôture de Batimatec,  qui s’est tenu du 23 au 27 avril au Palais des Expositions (Safex).

L’objectif du concours, selon son organisateur, Akli Amrouche, Directeur général de la Maison d’édition Alternatives Urbaines et directeur de publication de la revue Vie des Villes, est « de lancer, dans un esprit compétitif, une proposition de solutions à des problématiques urbaines, notamment  en travaillant sur les cœurs des quartiers, les agri-parcs, et en injectant un peu d’espace public  au sein des lotissements inachevés. D’ailleurs, la thématique retenue pour cette cinquième édition concurrentielle, la première sous cette forme étant relancée en 2013,  est la loi 08-15 ».

C’est dans  ce cadre que le lauréat du concours, Mr Hani M’rakchi, 28 ans, architecte de l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme (Epau) d’El Harrach et détenteur d’un Master recherche de l’Institut national des Sciences appliquées (Insa) de France, à l’origine de l’étude qui a emporté l’adhésion du wali d’Alger, a déclaré que « c’est en partant de la problématique « comment inscrire ce quartier dans l’orientation du Plan de développement et d’aménagement urbain (Pdau), instrument urbain lancé par les autorités locales ? Et comment assurer une cohabitation entre cette dynamique et la perspective d’essor touristique de cette région, qui sera traduite par le lancement de grands investissements touristiques, que j’ai entamé mon étude ».

Ajoutant : « le site en question compte une centaine d’habitations érigées d’une manière archaïque, se caractérisant par une forte densité démographique et urbaine qui laissent peu d’espaces communautaire et sociale, et une vocation agricole illustrée par des friches pouvant servir à des activités marginales destinées à l’autoconsommation. Dans ce décor planté, les efforts du comité de quartier sont demeurés vaines, aggravées par l’indisponibilité d’un lieu de rencontre, hormis la mosquée ».

« La finalité, poursuit-il, était d’instaurer une démarche progressive et éducative, pour inciter les jeunes à participer à l’embellissement de leur cadre de vie.  Pour cela, nous avons proposés un plan d’action décliné en trois étapes ».

Et de révéler : « la première étape, réaliser une placette, un centre communautaire. La deuxième, quant à elle, s’articule sur deux actions. Premièrement, intégrer la compétitivité, en lançant le concours du «  village le plus fleuri d’Algérie », sous forme de jardins potagers partagées, des par-vues végétalisées fleurs de jasmin, notamment.

Secondement, exonérer les habitants au paiement des taxes redevables au Trésor public, pendant trois ans, permettant à cette épargne d’être bloqué dans un compte (forme de caisse noire), et d’être reversée pour l’achèvement des bâtisses en perpétuelle voie de construction. Et c’est là qu’intervient la troisième et dernière étape : le lancement par les soins des habitants, via ce fonds collecté, d’un appel d’offres pour la désignation de l’architecte ou du bureau d’études, qui se chargera de l’homogénéisation de leur cadre de vie. C’est ce qu’on appelle une architecture participative ».

Charrette d’Or : 8 candidats présélectionnés sur 540 participants

A titre d’information : la Charrette d’Or a vu la participation de 8 candidats présélectionnés sur 540 candidats, suite à un appel à manifestation national, exigeant des critères de participation, d’avoir moins de trois ans d’expérience et 26 ans d’âge minimum, avec une exception accordée aux étudiants de 4ème et 5ème année d’architecture. Les huit candidats sont : Amina Louisa Lehcheb D’Oran, Sara Siari de Tizi Ouzou, Rhaimia Oualid de Annaba, Bedla Abdesamed de Batna, Fennouche Lamia de Béjaia, Chahra Messaoui de Souk Ahras, et Guenfoudi Fares de Annaba (unique étudiant de la liste). Parmi lesquels, 4 ont pu atteindre la phase finale.

Lancée en 2006, la Charrette d’Or a initialement été lancée sous forme de concours et réservé uniquement aux 21 instituts et de l’Epau d’Architecture. Elle n’a eu, sous cette forme, que deux éditions. En 2013, elle a été relancée sous forme compétitive et à l’échelle nationale. « Il faut suer pour avoir la consécration », nous a expliqué Akli Amrouche. Notre interlocuteur ajoute « de 2013 à 2016, l’habitat collectif, l’habitat semi collectif, l’habitat traditionnel de type Casbah, et le projet de rénovation des Palais des Expositions, sont les quatre thématiques retenues. Et à chaque fois, Vie des Villes contribue concrètement à une opération touchant l’habitat ».

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