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La confiance des entreprises à travers le monde se redresse, malgré la persistance des risques politiques

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Le regain de confiance des entreprises à travers le monde est perceptible mais ne donne pas encore lieu à un  retournement positif généralisé des évaluations des risques pays et sectoriels dans le monde, a indiqué mardi la Coface.

C’est la « principale surprise économique » de début d’année 2017, a estimé cet organisme français d’assurance-crédit dans son rapport  « Risques pays et sectoriels dans le monde » prévoyant une légère accélération de la croissance du PIB, du commerce et des prix du pétrole.

Les indices PMI de confiance des entreprises sont en forte hausse, malgré un contexte de persistance de risques politiques élevés aux Etats-Unis (les politiques commerciale et étrangère de la nouvelle administration) et en Europe (plusieurs élections aux issues incertaines), a fait constater la Coface, soulignant qu’à ce stade, les marchés financiers, un des canaux traditionnels de transmission du risque politique, ainsi que la confiance des entreprises restent bien orientés.

Elle a expliqué que les ménages et les entreprises ne retardent pas leurs décisions d’investissement et de consommation, relevant que derrière cette situation, on retrouve l’éloignement du risque de déflation dans les pays  avancés et en Chine, et les conditions de financement toujours très favorables en zone euro (sauf pour le Portugal et la Grèce).

Pour cet organisme, ce regain marqué de confiance des entreprises dans les pays avancés et le rebond d’activité dans les pays émergents, notamment avec des prévisions en Russie de +1% et au Brésil de +0,4%, l’ont conduit à revoir sa prévision de croissance mondiale à +2,8% et celle du commerce mondial à +2,4% (après +1% en 2016).

Ces signaux d’embellie sont encore trop timides pour se matérialiser dans une amélioration généralisée des évaluations pays et secteurs, note le rapport, expliquant cette tendance par le fait que l’activité des entreprises restera contrainte par un endettement élevé et en progression dans les pays émergents et la menace des risques protectionniste, politique et social dans les pays avancés et émergents.

Du côté du risque sectoriel, la Coface a relevé que la métallurgie est depuis ces trois dernières années le secteur le plus à risque, quelle que soit la région du monde, mais l’amélioration de sa situation commence à se faire ressentir.

La croissance de la production de métaux ralentit nettement en Chine, alors que les cours mondiaux augmentent, soutenus par un niveau d’activité élevé de la construction et de l’automobile aux Etats-Unis et en amélioration en Europe de l’Ouest, a soutenu la Coface, ajoutant que l’imposition de tarifs douaniers sur les produits sidérurgiques chinois a aussi offert une bouffée d’oxygène temporaire aux sidérurgistes en Europe ou encore en Amérique latine.

En France, la construction est désormais en risque moyen, profitant d’un rebond de la construction de logements neufs, grâce à des taux d’intérêts bas et des dispositifs fiscaux incitatifs, alors que le Royaume-Uni est confronté à la stagnation du pouvoir d’achat des ménages, affecté par l’inflation, ce qui explique la dégradation du risque du secteur de la distribution du pays en élevé, a précisé la Coface.

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