AccueilActualitéNationalL’Algérie deviendrait un Eden si les femmes compétentes accédaient aux postes économiques

L’Algérie deviendrait un Eden si les femmes compétentes accédaient aux postes économiques

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Le 8 mars qui symbolise le combat des femmes pour l’obtention de leurs droits civiques en tant que citoyennes à part entière notamment l’égalité avec les hommes a plus de sens aujourd’hui car la condition des femmes a bien régressé devant la vague d’intégrisme et de conservatisme aux allures religieuses. Il y’a encore des voix qui persistent à envoyer les femmes à « leurs fourneaux » oubliant que c’est d’abord un choix entrant dans le libre arbitre pour celles qui ne veulent pas participer à la vie active. Toute la problématique tourne autour du droit à citoyenneté, la liberté, l’égalité et la reconnaissance d’être un acteur essentiel dans l’édification d’un pays moderne et indépendant.

Notre société est tellement figée dans ses travers et ses conventions sociales insensées que toute stratégie politique ou économique ne pourrait s’effectuer dans la sérénité et avec pragmatisme pour hisser le pays vers le haut quand la moitié des citoyens qui le compose est reléguée à un statut d’êtres inferieurs, dénués d’intelligence et interdits de s’imposer en tant que force de proposition.

Les cercles de la politique, le management, le leadership, les finances demeurent encore fermés même si de temps en temps on concède aux femmes un peu de terrain juste pour plastronner dans les discours sur leur émancipation. Il est illusoire malheureusement de croire qu’après le fameux quota de 30% sur les listes électorales, on va bientôt  atteindre la parité. Trop de barrières d’ordre mental surtout s’y opposent.

Les vagues de femmes bardés de savoir qui sortent chaque année des universités et des instituts et qui rejoignent le monde du travail n’ont au final que la contrainte pour la plupart d’entre elles du foyer dans lequel elles tourneront souvent en rond avant de trouver un mari. Une énergie ainsi dilapidée alors qu’elle pourrait être mise à profit pour l’économie nationale qui en a grandement besoin en ces temps de disette.

Les femmes auront beau attester de leurs compétences intellectuelles et de leur intégrité, elles seront toujours soit exposées comme des faire-valoir d’une démocratie de façade au parlement bicaméral ou au sein du gouvernement sinon pourquoi, sont-elles si rares à accéder aux postes de souveraineté dans des départements clés ? Nous n’avons  jamais eu de ministre femme à l’économie et encore moins une femme à la tête de l’exécutif.

Globalement, les femmes algériennes sont plus réticentes à s’impliquer dans des affaires de corruption, elles sont plus tenaces et plus résistantes vu leur endurance devant l’adversité. Ce sont des qualités qui peuvent faire  des plus intelligentes et des plus créatives d’entres elles, des chefs et des leaders.

L’Algérie qui traverse une crise financière inscrite dans la durée, devrait exploiter ce potentiel latent qui n’attend qu’à éclore si toutes les conditions pour son épanouissement étaient mises en pratique. Encore faut-il un changement de mentalité radical qui rendrait par la même occasion possible le changement de paradigme économique.

Selon les dernières statistiques du ministère de la solidarité concernant le travail des femmes, seulement 19% des femmes algériennes ont un emploi stable sachant que 65% des diplômés de l’enseignement supérieur se recrutent dans la gent féminine. Un grand pourcentage des femmes après leurs études disparaissent de la vie active alors qu’elles sont un réservoir de compétences dans tous les domaines et un vivier de main d’œuvre qui gagnerait à être qualifiée.

Actuellement, l’Algérie compte 143.010 femmes d’affaires avec un petit bémol, elles exercent surtout dans le commerce de détail. C’est tellement insignifiant que cela mérite qu’on s’attarde sur les causes de ces mauvais résultats et qu’on y développe une vraie enquête pour savoir pourquoi les femmes restent en rade.

Pour conclure, il faut absolument libérer ce génie qui dort, notre économie a besoin de tous les bras et de toutes les matières grises. Non ! La Femme n’est pas l’avenir de l’Homme, elle est son Présent !

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