AccueilActualitéNationalMohamed Berkane, responsable de la formation Renault Académie Algérie : « 80%...

Mohamed Berkane, responsable de la formation Renault Académie Algérie : « 80% de nos stagiaires externes envisagent de créer leurs propres projets »

- Advertisement -

Se doter d’une structure interne, dispensatrice de formations centrées sur les cœurs du métier de l’entreprise, est doublement avantageux, et pour celle-ci et pour le client ou le consommateur. Économiquement, c’est aussi un gain à gagner sur le coût de la formation initié en externe.

C’est dans cet objectif que Renault Académie Algérie, relevant de la Direction Qualité et Client de la filiale Renault Algérie Spa, a été créée. Mohamed Berkane, responsable du Point formation au sein de l’Académie, a bien voulu nous en parler.

Algérie-Eo : Renault Académie Algérie, qu’est-ce que c’est au juste ?

Renault Académie Algérie est un centre de formation lancé en 2008. Il est implanté dans la commune de Tessala El Merdja, entre Birtouta et Boufarik. Sa superficie est de 1500 mètres, 1000 mètres d’ateliers, et les 500 restants sont occupés par des salles de formation.

A ce jour, 9000 stagiaires internes à l’entreprise ont été formés dans les domaines de la vente de véhicules, le service, et la pièce de rechange. Depuis décembre 2015, l’Académie s’est ouverte aux extras, où sur les 1001 stagiaires formés à fin 2016, 100 sont des externes. Nous disposons d’un contenu référentiel, qui nous distingue sur le plan de la formation, dont nous sommes, par ailleurs, la seule école de ce genre à l’échelle nationale.

Pouvez-vous être plus explicite sur ce dernier détail ?

Il faut savoir que Renault demeure le chef de fil du Pôle d’excellence Automobile, les contenus de formation sont régulièrement recyclés pour être au diapason de l’évolution technologique et innovante touchant ce secteur. Un électromécanicien de Renault et un carrossier (tôlerie et peinture) de Renault et pas seulement ces deux là, peuvent aisément intervenir sur n’importe quelle marque. Dans ce contexte, nous disposons, d’ailleurs, d’un réseau de 151 garages (Motrio) à l’échelle nationale, qui intervient sur toutes les marques.

Et je tiens aussi à souligner que nous comptons parmi nos clients, Sonatrach, Sonelgaz, les Assurances, et Condor (on a formé ces cadres commerciaux).

Quelles sont, selon vous, les propositions de nature à apporter un plus à la formation ?

Je tiens  tout d’abord à relever que l’Etat et notre tutelle nous accompagnent, d’une matière motivante, dans le souci de notre perfectionnement. Le Groupe Renault y met beaucoup de moyens. Mais il n’en demeure pas que beaucoup reste à faire, notamment pour que  les formations en Automobile satisfassent les besoins du marché de l’emploi. Les parents des apprenants ont notamment un grand rôle à jouer pour que leur progéniture soit davantage convaincue de l’impératif de s’imprégner des métiers de haute technicité, au lieu qu’elle le fasse seulement pour éviter l’oisiveté et l’immobilisme. Sans l’apport de ces parents, on a arrive déjà eu à remplir toutes nos salles, imaginez s’ils s’y mettaient de la partie.

Il faut savoir qu’ à terme, c’est le client qui sera gagnant. Il y trouvera de la qualité et de la garantie, déjà existantes, chez Renault et Dacia. L’apprenant aussi, qui, outre le fait d’avoir un métier hautement rémunéré, peut se lancer dans une initiative privée à la rentabilité encore plus sonnante et trébuchante. D’ailleurs, 80% de nos stagiaires externes envisagent, à moyen terme, de créer leur propre projet.

Vos perspectives ?

On projette, entre autres, de généraliser la formation des formateurs du secteur de la formation professionnelle. Lancée à Alger, cette opération vient de cibler six formateurs d’Oran, qui ont bénéficié d’un cycle de perfectionnement dans le domaine de la carrosserie. Annaba, Médéa seront les suivants.

Un dernier mot….

C’est avec les compétences qu’on gagne le plus, pas avec l’argent. Car ce dernier s’épuise, contrairement aux premières citées. On dit, à juste tire, que le  pouvoir, c’est de transférer ce que je possède. Et la compétence tire sa force de son pouvoir de transmission.

Articles associés

Fil d'actualité

Articles de la semaine