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Cinq questions brûlantes sur le Brexit

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Alors que la pression monte sur le gouvernement britannique pour qu’il dévoile son plan de mise en oeuvre du Brexit, deux mois et demi après le référendum qui a décidé la sortie de l’Union européenne, cinq questions sont au coeur des préoccupations.

Quand Theresa May va-t-elle lancer la procédure de divorce en activant l’article 50 du traité de Lisbonne? Elle a affirmé qu’elle ne comptait pas le faire « avant la fin de l’année ».

A partir du moment où l’article 50 sera invoqué, une période de deux ans débutera pour mener à bien cette sortie. A son terme, si les négociations ne sont pas achevées, le Royaume-Uni court le risque d’être exclu automatiquement.

Certains médias britanniques ont avancé la possibilité que le Royaume-Uni puisse attendre après l’élection présidentielle française, en mai 2017, et même les élections allemandes, prévues le 22 octobre 2017, pour activer l’article 50.

Travailleurs saisonniers, professeurs, banquiers, ouvriers du bâtiment… Le Royaume-Uni compte 3,3 millions de citoyens de pays de l’Union européenne dont quelque 800.000 Polonais, le contingent le plus important de ressortissants européens. Ils jouent un rôle crucial dans l’économie britannique.

Theresa May a dit qu’elle « pensait être en mesure » de garantir après le Brexit le statut des citoyens de l’UE vivant déjà au Royaume-Uni mais a ajouté que cela dépendrait de la façon dont les citoyens britanniques vivant dans l’UE – estimés à 1,3 million, surtout des retraités en France et en Espagne – seraient traités.

Theresa May a dit vouloir limiter l’immigration en provenance de l’UE sans préciser comment elle comptait faire.

Affirmant qu’il n’y a pas de « solution miracle », elle a écarté la possibilité de mettre en place un système à points semblable à celui de l’Australie fondé sur le niveau d’étude et les compétences. D’après les médias britanniques, elle réfléchirait à un système de permis de travail ne permettant aux candidats de l’UE de ne venir au Royaume-Uni que s’ils ont déjà un emploi.

Le ministre chargé du Brexit David Davis a indiqué que les migrants de l’UE arrivant entre aujourd’hui et la sortie effective de l’UE,  n’auraient pas forcément la garantie de pouvoir rester, craignant un afflux de nouveaux arrivants.

Quel accès au marché unique européen le Royaume-Uni va-t-il conserver? La question divise les partisans d’un Brexit « soft » de ceux qui défendent un Brexit « hard ». Theresa May souhaite obtenir « le meilleur accord pour le commerce, les biens et services avec l’UE » mais Bruxelles a exclu un accès total au marché unique si le Royaume-Uni refuse la liberté de circulation des habitants de l’UE. Une possibilité, selon médias et analystes, est la négociation d’un accès, secteur par secteur, au marché unique européen.

Une fois parti, le Royaume-Uni devra également développer ses propres accords commerciaux avec des pays clés, ce qui est pour l’heure de la compétence de la Commission européenne. Theresa May a dit avoir déjà entamé des discussions avec l’Australie, l’Inde, le Mexique, Singapour et la Corée du Sud.

Dans les heures suivant le référendum en faveur du Brexit, la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a prévenu qu’un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Ecosse était « sur la table ». Si le Royaume-Uni a voté à 52% pour sortir de l’UE, l’Ecosse a voté à 62% pour y rester.

Nicola Sturgeon a lancé une grande consultation des Ecossais pour voir s’ils ont changé d’avis sur une éventuelle indépendance du Royaume-Uni, qu’ils ont rejetée à 55% contre 45% lors du référendum de 2014.

Theresa May a promis d’impliquer l’Ecosse dans les négociations du Brexit mais Nicola Sturgeon veut obtenir des garanties sur le maintien d’un accès au marché unique. Elle a laissé entendre que ce serait un élément décisif dans sa décision d’appeler ou non à un nouveau référendum écossais.

Source : AFP

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