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Hydrocarbure: Moins de la moitié du domaine minier prospecté

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La prospection touche 40% seulement du domaine minier des hydrocarbures, selon le président du Comité de direction de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), Sid Ali Betata,qui appelle les compagnies pétrolières à investir dans l’amont pétrolier vu les avantages réglementaires et fiscaux qu’offre le marché algérien.

« Le domaine minier, avec une faible densité de forage comparativement à la moyenne internationale, n’est couvert qu’à hauteur de 40%, le reste est ouvert et constitue des opportunités certaines pour développer des partenariats gagnants gagnant », a indiqué M. Betata lors d’une journée d’information sur l’activité prospection dans le domaine minier des hydrocarbures.

D’après lui, le domaine minier global est estimé à 1,5 million km² dont 60% est ouvert à la prospection par les compagnies étrangères qui peuvent obtenir des autorisations pour réaliser des activités de prospection comme des acquisitions sismiques, des études géologiques et des forages stratigraphiques.

Ce potentiel qui concerne le pétrole, le gaz et le condensat se situe notamment au niveau des bassins du Sahara central et du sud ouest algérien sans compter les nombreuses opportunités au nord du pays.

Domaine minier largement sous-exploité

« Le domaine minier reste largement sous-exploité, ce qui nous renseigne sur l’importance de l’effort qui reste à mener. C’est pourquoi l’intensification de l’effort de l’exploration et le développement des découvertes déjà réalisées, ont été inscrits comme actions importantes dans le programme de la politique énergétique du pays en matière d’hydrocarbures », a souligné M. Betata.

D’ailleurs, cette journée d’information marque, selon le même responsable, la volonté des pouvoirs publics de donner une « nouvelle dynamique de dialogue, de concertation et d’échange d’information avec nos partenaires afin d’expliciter davantage les incitations offertes aux opérateurs intéressés par les activités de prospection ».

« Je tiens à rassurer nos partenaires que nous œuvrerons désormais à l’organisation d’évènements similaires afin d’apporter toutes les clarifications nécessaires sur les sujets d’intérêt commun avec l’objectif d’améliorer le climat des affaires, de faciliter l’investissement dans l’amont pétrolier algérien et d’accompagner les opérateurs dans le cadre d’un partenariat mutuellement bénéfique », a-t-il souligné.

En dépit du contexte international du marché du pétrole, Alnaft œuvre pour la promotion du domaine minier en hydrocarbures afin d’intensifier l’exploration et le développement de nouveaux gisements découverts.

M. Betata estime, à cet effet, que les pays producteurs et les compagnies pétrolières devraient adapter leurs stratégies au contexte actuel et continuer à investir en amont afin d’éviter de chocs pétroliers dans le futur.

Dans la situation internationale actuelle caractérisée notamment par l’effondrement des prix du pétrole, beaucoup de pays et compagnies pétrolières ont fortement réduit leurs investissements.

« Si on continue sur cette voie, c’est à dire pas d’investissement en amont, les fondamentaux du marché vont connaître des bouleversements très importants et on risque d’avoir des chocs importants plus tard », soutient M. Betata.

L’activité prospection est un lien important pour préparer la recherche et conclure des contrats en recherche exploitation car elle permet d’ouvrir de nouvelles zones pour la recherche et l’exploration et permet aux compagnies d’avoir des données et de réaliser des études sur les zones qui les intéressent.

Dans le domaine de la prospection, Alnaft a conclu quelque contrats avec des compagnies pétrolières dans le cadre de la loi 05-07 tels que celui en association entre Sonatrach et l’italienne ENI dans trois périmètres au nord de Timimoune.

Mais, le domaine minier demeure large et recèle beaucoup de potentialité. C’est pourquoi les pouvoirs publics ont décidé en 2013 d’adapter le cadre légal et réglementaire pour inciter les compagnies pétrolières à investir dans la prospection.

Davantage de flexibilité grâce aux amendement de la loi sur les hydrocarbures

Les derniers amendements apportés à la loi sur les hydrocarbures offrent davantage de flexibilité et d’incitation aux opérateurs et améliorent le contexte dans lequel les opérations pétrolières sont menées, selon M. Betata.

Parmi ces changements, les compagnies auront la possibilité d’évaluer le potentiel des zones frontières ou peu explorées avec un engagement minimum en termes de travaux et de budget.

Elles bénéficieront aussi de données existantes et généreront de nouvelles données dans la prospection. Elles peuvent investir seules ou en consortium et ne paieront pas de taxes durant l’activité prospection.

Autres avantages apportés: la durée de la prospection a été portée jusqu’à 4 années soit deux années renouvelables une seule fois. « Les compagnies ont assez de temps pour réaliser des études sur des zones qui les intéressent », indique Djamel Bekkouche expert en énergie à Alnaft.

En outre, les dépenses réalisées durant la phase prospection peuvent être comptabilisées comme dépenses de recherche dans le cas ou la compagnie qui a réalisé la prospection obtient un contrat de recherche sur la zone en question, a-t-il ajouté.

« Ces points ont été introduits suivant la demande des compagnies pour booster l’activité prospection et ramener plus de compagnies à s’intéresser à cette activité », affirme M. Bekkouche.

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