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Pharmaceutique : Veolia fait les yeux doux à l’Algérie

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Une journée d’études Veolia intitulée « Les eaux de process et les effluents en industrie pharmaceutique » a eu lieu jeudi à l’hôtel Hilton à Alger, en présence de représentants du ministère algérien de la Santé et de hauts responsables du groupe. L’entreprise française a exposé ses savoirs-faire et ses technologies aux industriels du secteur pharmaceutique algérien, ne cachant pas son envie d’intensifier sa présence dans le pays.

« L’Algérie est un pays stratégique à tous les niveaux pour Veolia », confiait à Algérie-Éco, Bernard Faure, directeur développement Maghreb à Veolia Water Technologies, en marge de cette rencontre. Le responsable arguant qu’il y avait « toutes les bonnes raisons » d’un rapprochement entre les entreprises françaises et algériennes.

« Dune manière générale, Veolia souhaite s’implanter partout dans le monde », précise le représentant du groupe qui compte pas moins de 500 000 entreprises réparties dans 46 pays du globe, possède 6 500 usines de production et emploie 174 000 salariés dont 70% se trouvent en dehors du territoire français.

« L’ambition de Veolia est de vivre en fonction du développement des pays », précise M. Faure. « Et en ce qui concerne le secteur pharmaceutique, il est très important pour Veolia de s’implanter en Algérie ». Le directeur développement Maghreb cite en exemple la volonté croissante de la population algérienne d’avoir un meilleur accès aux médicaments du fait d’une meilleure connaissances de ces derniers. Une demande grandissante qui vient compléter les ambitions du gouvernement algérien de diversifier son économie et de notamment devenir autonome dans la production de médicaments.

« Aujourd’hui, 30 à 40% des médicaments consommés en Algérie sont produits localement, le reste est importé. Le gouvernement algérien semble déterminé à inverser cette tendance et nous voulons accompagner cette démarche en partageant nos savoirs-faire », explique M. Faure.

Mais le responsable au Maghreb du premier producteur européen de médicaments, ne cache pas non plus qu’un partenariat avec l’Algérie représente des perspectives économiques très avantageuses pour l’entreprise elle-même plus que pour le développement du pays. En France, produire un médicament coûte cher, en Algérie beaucoup moins. De plus, la proximité entre les deux pays réduirait les coûts liés aux transports. « Il est bien plus intéressants pour nous d’investir en Algérie plutôt qu’en Chine », a-t-il ajouté.

La position géographique est certainement l’un des aspects les plus stratégiques de l’Algérie car, située entre l’Europe et l’Afrique noire, elle peut être le liant pour l’ouverture d’un nouveau marché africain dans le secteur pharmaceutique. « Il ya une opportunité pour l’Algérie de produire localement aujourd’hui et de répondre de manière autonome à la demande nationale, mais surtout d’être demain, le principal interlocuteur avec un marché émergent et prometteur en Afrique », conclut le directeur développement Maghreb à Veolia Water Technologies.

Un marché dont l’entreprise française espère bien profiter, d’où sa présence à Alger ce jeudi pour présenter aux industriels ses produits de pointe comme le ORION III, un producteur d’eau purifié dont le rendement hydraulique est de 90%, entrant dans la chaîne de production médicamenteuse.

Une démarche pour développer les champs d’action de Veolia qui demeure une entreprise couvrant principalement trois secteurs d’activité : la gestion des eaux (45%), la gestion des énergies (20%) et le reste étant principalement dédié à la gestion des déchets urbains. À ce titre, l’entreprise compte d’ores et déjà plusieurs projets entrepris avec l’Algérie, comme un partenariat avec Saïdal à Constantine, ou avec Evolab à Annaba.

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